La Fille qui parle à la mer

Conte musical tout public – une enfance en migration

SAISON 2018 – 2019

Le Sémaphore – Irigny – Mardi 27 Novembre à 10h & 14h30

Festival Les Giboulées – Rocksane, Bergerac – Ligue de l’Enseignement de Dordogne & Ligue de l’Enseignement de Nouvelle Aquitaine – Vendredi 29 Mars à 10h

SAISON 2017 – 2018

Ce spectacle a bénéficié de l’aide à l’écriture « Mise en scène » de l’association Beaumarchais-SACD

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L’odyssée d’une enfance en migration

L’exil d’Oyana nous embarque pour plusieurs jours dans l’ombre d’un hangar, le tumulte d’une ville transitoire, l’attente d’un bateau qui les emmènera de l’autre côté – au gré des eaux d’une mer polymorphe, et des rencontres fortuites qui modèlent une vie.

Avec sa famille, Oyana fuit une terre devenue inhospitalière, laisse ses souvenirs, son cheval Noir, et tente de parler à la mer. Cette immense inconnue deviendra peut-être une guide, une amie, une chimère…

Sur le fil d’une scénographie artisanale et mouvante, une musique hybride s’allie à la langue concrète et poétique de Claudine Galea, pour déployer nos sens et éveiller notre imaginaire.

Oyana connaît beaucoup de chose.

Mais la mer, elle ne la connait pas du tout. Alors elle lui parle.

Tu m’emmènes ?

Tu es grande comment ? Combien de kilomètres ?

Comment c’est de l’autre côté ? C’est loin ?

Texte Claudine Galea
Mise en scène Romain Blanchard

Avec Marine Behar (comédienne) & Quentin Thirionet (musicien)
Technique Alexandre Bazan, en alternance avec Lucas Samouth
Durée 45 minutes
Tout public à partir de 7 ans
Scolaire du CP à la 5ème
Production Hybris

Soutien Beaumarchais-SACD, La Mal Lunée

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La Fille qui parle à la mer est publiée aux Editions du Rouergue – Collection boomerang

LE MOT DE L’AUTEURE – CLAUDINE GALEA

ClaudineGalea

Romain me contacte un jour par mail pour me demander l’autorisation d’adapter au théâtre mon récit La fille qui parle à la mer, publié aux éditions du Rouergue en 2013 : l’histoire d’une petite fille, Oyana, qui apprivoise la mer jusqu’au jour du grand départ.

Il revenait de la Jungle à Calais où il avait joué avec Marine un texte de Lancelot Hamelin.

Un texte est toujours une métaphore face à la réalité. La réalité a aussi besoin de métaphores.

 » Ce voyage, m’a-t-il dit, a eu son importance pour La fille qui parle à la mer, car nous avons partagé des moments forts avec des enfants dans le camp « .

Je les ai rencontrés, Marine et Romain. J’ai aimé le regard droit de ces jeunes gens et leur envie de partager quelque chose du monde et de la poésie avec des jeunes spectateurs.

Ils m’ont envoyé un extrait sonore du spectacle, et l’univers de Quentin m’a plu. La voix de Marine était aussi droite et tenue que son regard.

Je n’ai pas encore pu voir le spectacle, mais je leur fais confiance.

Et je leur sais gré de faire vivre ce texte (partie d’un diptyque avec Le garçon au chien parlant) où j’avais choisi de lier le récit d’aventures (une odyssée) à une situation dont, à l’époque, on commençait seulement à parler. La petite Oyana ne sait pas qu’elle est une réfugiée mais elle en fait l’expérience.

Écrire, jouer consiste à raconter des expériences. Ce sont les expériences qui font de nous des humains.

Claudine Galea, Octobre 2016

Claudine Galea écrit du théâtre, des romans, des livres pour enfants, des textes pour la radio. Depuis septembre 2015, elle est auteure associée au Théâtre National de Strasbourg dirigé par Stanislas Nordey. Elle a reçu le Grand Prix de littérature dramatique 2011 avec Au Bord, créé par Jean-Michel Rabeux en 2014 à la MC93 de Bobigny. Le Prix Collidram pour Au Bois qui sera créé dans une mise en scène de Benoît Bradel en janvier 2018 au TNS puis au théâtre de la Colline à Paris. Son théâtre est publié aux éditions Espaces 34. Ses romans aux éditions du Rouergue et du Seuil. Ses livres jeunesse au Rouergue et chez Thierry Magnier. Son nouvel album Tu t’appelles qui ? illustré par Françoise Petrovitch chez Magnier est nominé pour les Pépites au Salon Jeunesse de Montreuil. Ses textes sont traduits dans une quinzaine de langues.

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NOTE DE MISE EN SCÈNE

La Fille qui parle à la mer est un conte jeunesse de Claudine Galea sur une enfance en migration. Je décide de le mettre en scène sous la forme d’un conte musical, car je pense que le son pénètre immédiatement les sensations des spectateurs, et que la musique est un langage commun qui permet à l’imaginaire de s’échapper.

Pourquoi monter ce texte ?

Parce qu’il m’a bouleversé lorsque je l’ai découvert. Je veux partager cette histoire forte, troublante, et universelle.

La langue de Claudine Galea nous parle à tous directement et intimement : elle est simple, concrète, musicale, d’une très grande puissance d’évocation, sans jamais être moralisatrice.

Je souhaite proposer une autre vision de la migration – qui ne soit pas journalistique ou politique, mais une vision plus sensible, poétique et humaine.

Je souhaite inviter les spectateurs à rêver avec trois fois rien.

Ma recherche en mise en scène s’articule autour de trois points : la parole, la musique et la scénographie.

Nous essayons de lier la voix et la musique au travers d’une double partition rythmée, comme un chant pour deux conteurs.

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La parole

Nous travaillons sur les sonorités, les résonnances des mots, et les images qu’ils convoquent, autant que sur leurs sens, afin d’éviter d’être réducteur et didactique.

C’est un conte : le discours narratif est très présent, mais pas uniquement : on passe aussi par le « je » et le « on ».

Je n’ai pas voulu diriger Marine vers une incarnation : elle peut être identifiée à Oyana, à sa mère, à la mer, et en même temps à personne – elle est passeuse d’un récit, navigue au-dedans et au-dehors, mais reste toujours au cœur de l’histoire.

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La musique

Elle ne doit pas être illustrative, mais doit offrir des prairies d’évasion fertiles à l’imaginaire.

Quentin crée la musique avec des instruments (guitare, tambour, clarinette…), et des machines à bruire – il les nomme ainsi et les fabrique lui-même à partir de matériaux de récupération.

Le tout forme un dispositif chimérique amplifié et branché sur une pédale de Loop, pour fabriquer des boucles et des ambiances sonores qui invitent au voyage sensoriel et aux émotions.

La scénographie

La scénographie est faite de deux éléments principaux : la machine sonore alambiquée et une bâche de plastique bleue.

La bâche est modulée par les conteurs à l’aide d’un système de poulies, et de guindes accrochées sur un gouvernail en bois.

Quand le lieu nous le permet, nous utilisons aussi une échelle de cordes et de bois pour emmener vers un autre espace-temps, plus onirique.

Ces éléments, fabriqués par Alexandre, font partie de l’univers marin dans l’inconscient collectif, et servent de points de repères pour l’expansion de l’imaginaire individuel.

Alexandre façonne les lumières sur la bâche pour jouer avec ses reliefs, ses couleurs, ses contrastes, ses ombres, ses perspectives : la bâche devient alors une toile de projection pour l’esprit et peut évoquer une mer, un étal de marché, une voile de bateau…

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EXTRAIT AUDIO

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EXTRAITS VIDEO

Une captation intégrale est disponible sur demande

L’EQUIPE

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M2Marine Behar, comédienne
Après un master d’Economie et Sciences sociales à l’Université Paris Dauphine, elle intègre une école de théâtre, Le Studio de Formation théâtrale, à Vitry sur Seine où elle travaille avec Sandrine Lanno, Vincent Debost, Sabrina Baldassara et Florian Sitbon. Parallèlement, elle travaille en prison, au centre de détention Sud francilien de Réau pendant 3 ans et anime des ateliers de Théâtre avec L’Indicible Compagnie, La Ferme du Buisson et Joël Jouanneau. Elle entre ensuite au Conservatoire de Lyon et travaille avec Pierre Kuentz, Magali Bonat, Lancelot Hamelin, Philippe Minyana et Stéphane Auvray-Nauroy.

Q3Quentin Thirionet, musicien
Musicien, titulaire d’une Maîtrise en Musiques Appliquées Aux Arts Visuels, Quentin s’est progressivement tourné vers la composition de musique à l’image, porté par sa passion du spectacle vivant. Il travaille ainsi sur de nombreux projets ralliant musique et scène, collaborant avec différentes compagnies de théâtre contemporain tout en recherchant, en parallèle, les différentes teneurs et utilisations du son à travers l’exploration du matériau poétique, de la création multimédia, de l’installation et de la conception sonore. C’est après avoir rencontré la musique acousmatique et les notions de paysage et d’écologie sonores qu’il se concentre sur la construction de « machines à bruire » pour explorer la substance du son, s’entourant ainsi d’un dispositif-composite mêlant instruments traditionnels, manipulation d’objets et mécanismes sonores – sorte de lutherie imaginaire qui l’accompagne dorénavant sur scène.

A2Alexandre Bazan, technicien
Il est diplômé en 2010 de l’ENSATT en réalisation lumière.
Il travaille à La Maison de la danse en tant que régisseur lumière. Il est assistant régisseur général lumière du festival in de Chalons dans la rue pendant 4 ans. Comédien-régisseur plateau sur Le Président mis en scène par Michel Raskine. Régisseur plateau avec le Théâtre Détour sur Citronnade de Katy Perochaux, avec La Cie des Mangeurs d’étoiles. Concepteur lumière avec le Théâtre du Verseaux pour la Fête des lumières. Constructeur des décors pour le spectacle Mona d’Emilie Loizeau au 104 à Paris. Concepteur lumière et scénographe de La Cie des Gentils.

R3Romain Blanchard, metteur en scène
Il se forme au métier de comédien à La Scène sur Saône à Lyon, au Conservatoire de Genève et au Conservatoire de Lyon. Il travaille avec Magali Bonat, Juan Antonio Crespillo, Lancelot Hamelin, Julio Guerreiro, Fabrice Melquiot, Joël Jouanneau, Stéphane Auvray-Nauroy, Philippe Minyana…
En 2011, il dirige un atelier-théâtre au Collège Jean-Baptiste De la Salle, à la Croix-Rousse.
En 2015 il met en scène Martyr d’après Marius von Mayenburg, une pièce sur le fanatisme religieux d’un adolescent, au TNG – CDN de Lyon, avec Quentin Thirionet au son.
En 2016, il monte Le Seuil, création collective d’après un fait divers, au Théâtre de l’Elysée à Lyon.

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